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    La production du film : le making-of et les secrets

    Flavie
    Flavie
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    La production du film : le making-of et les secrets Empty La production du film : le making-of et les secrets

    Message  Flavie Lun 30 Juil - 23:00

    La Belle au Bois dormant, dix-huitième long métrage de Disney, fut sans aucun doute l'un des plus long à produire (6 années de travail dûes aux nombreux défis techniques à relever) et surtout le plus onéreux (6 millions de dollars de frais de production).

    L'histoire

    La Belle au Bois Dormant est un conte écrit par Charles Perrault, célèbre auteur classique. Il parut au public pour la première fois en 1697 dans une oeuvre appelée Histoires ou contes du temps passé; ou encore Contes de ma mère l'Oye. Cependant, l'artiste n'a pas inventé l'histoire de ce célèbre écrit qu'est la Belle au bois dormant, puisqu'il s'est inspiré de récits populaires qui se transmettaient de bouches à oreilles. Les frères Grimm, autres fameux conteurs, écrirent en 1812 une autre version du texte, dans Contes pour les enfants et les parents : ils ajoutaient au récit la malédiction d'une fée maléfique et le sommeil de la princesse. Pour le dessin animé Disney, les scénaristes Ed Penner et Joe Rinaldi utilisèrent les deux versions. Ils innovèrent car contrairement aux deux contes, la rencontre entre le Prince Philippe et Aurore a lieu avant que celle-ci ne soit endormie. En 1952, ils imaginèrent un scénario présenté à Walt Disney qui le rejetta. Préoccupé par d'autres activités, il confia la production à Ken Peterson, Don Da Gradi et Ken Anderson qui ont donc mis en place, avec l'aide des scénaristes, l'histoire que l'on connaît

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    Charles Perrault - les frères Grimm


    Les innovations techniques

    Il fallait inventer un univers géométrique. Il était donc nécessaire, pour le créer et le rendre davantage réaliste, d'utiliser nouveaux outils et méthodes : nouvelles tables à dessins posées les unes à côté des autres pour pouvoir innover et dessiner des décors panoramiques, nouveau format écran 70mm appelé technirama (adapté par Ub Iwerks), et mise en place du Technicolor. Pour mettre le film sur bande, deux caméras multiplanes furent utilisées : une verticale pour les scènes dans la forêt, l'autre horizontale pour le château.

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    Caméra multiplane


    L'ouverture et la fermeture du film : le livre de la Belle au bois dormant

    Pour ouvrir le film d'animation, Walt Disney voulait créer une véritable oeuvre d'art qui nécessita une année de travail : un livre typique de l'époque médiévale racontant l'histoire de la Belle au Bois Dormant. Etant à la fois l'introduction et la conclusion du film, ce livre révéle aussi ses pages au fil de l'histoire. Chacune d'elles nécessitait un travail minutieux et précis : il fallait une recherche de style et une mise en couleur spécifique. Elles ressemblent à des parchemins anciens, ses illustrations ainsi que la graphie correspondent à l'époque médiévale. Mais le plus difficile à exécuter fut la couverture de cette ouvrage, car elle est ornée de 255 pierres précieuses polies et a été réalisée à la main sur du cuivre plaqué or. Au total, le coût de production du livre revient à 30 000 $ et, en conséquence, est l'un des objets les plus précieux des archives Disney.

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    Livre exposé au Disneyland Park de Paris (copie française du véritable livre)


    Le graphisme et les décors

    Dans ce film, le directeur artistique Eyvind Earle rencontra plusieurs difficultés sur le plan graphique : Walt voulait créer un style spécifique en ce qui concerne les décors et arrière-plans. Earle dût donc réaliser des études préliminaires des décors à la gouache. Avec un style primitif, un « gothique stylisé et simplifié, » il a dessiné lui-même la plupart des fonds sauf les forêts, où il fut épaulé par d'autres animateurs auxquels il a appris sa technique. Pour leur expliquer comment réaliser le décor, il a représenté une douzaine d'étape sur une planche. Les arbres sont coupés, carrés, stylisés et tous les éléments (rochers, buissons) s'harmonisent sur le plan horizontal. Earle s'est inspiré, pour les imaginer, de peintures françaises, allemandes, flamandes, italiennes, japonaises et persannes (notamment des artistes tels Dürer, Bruegel, Van Eyck, Boticelli...) ainsi que des tapisseries à la licorne du musée The Cloisters de New-York, des Très riches heures et du film Henri V de Laurence Olivier. Il a en particulier travaillé sur la mise en valeur de détails (feuilles, fleurs, arbres...) et des arrière-plans, ce qui donnait de la profondeur. Chaque décor a demandé 7 à 10 jours de travail au lieu de 1 ou 2 jours.

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    Le château et la maison du bûcheron
    La maison où se réfugient les trois fées est inspirée de bâtisses similaires que l'on trouve dans de nombreuses toiles comme la Vierge à l'enfant dans un paysage de Jan Provoost (XVIème s.) ou encore la Vierge à l'enfant avec saints et donateurs de Hans Memling (XVème s.). Le château de la Belle au bois dormant est l'aboutissement de nombreuses recherches. Il est d'abord inspiré du manuscrit des Très riches heures du duc de Berry et du Louvre de Charle V. Deux autres modèles sont primordiaux : les aquarelles d'Eugène Viollet-le-Duc, qui réinventent le Moyen-âge dans ses vues de châteaux (celui de Pierrefonds..), et la vision romantique des châteaux de Bavière, notamment ceux construits par Louis II (château de Neuschwanstein peint par Christian Jank, Eduard Riedel..).

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    Les personnages

    Réalistes, les personnages de ce film ont été dessinés à l'aide de prises de vues réelles, filmées par Clyde Geronimi et Eric Larson. Leur aspect dut etre adapté au décor et au graphisme.

    Aurore
    Pour dessiner les personnages féminins, Walt Disney choisit Marc Davis, un spécialiste. Il explique que pour créer la princesse Aurore, il s'est inspiré d'une jeune fille, Helen Stanley, qui a ainsi exécuté de nombreuses danses. Des couleurs gaies et délicates l'accompagnent tout au long film.

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    Maléfique
    Le même animateur, Marc Davis, dessina Maléfique, la célèbre méchante. Pour s'inspirer, il a consulté des livres datant de l'époque médiévale. Il releva notamment un personnage religieux dont le vêtement comportait des médaillons rouges comme des flammes. Il décida donc de mûrir cette idée et de s'en servir pour souligner le côté malfaisant du personnage. Il lui donna donc des cornes de diable, des ailes de chauves-souris autour du cou, un corbeau sur l'épaule, une cape noire et des couleurs sombres... Le visage de Maléfique a lui été inspiré de l'actrice Eleanor Audley, qui faisit sa voix.

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    Les trois fées
    Pour donner vie aux trois fées, Walt choisit Frank Thomas et Ollie Johnston. Au début, les trois personnges devaient être similaires mais pour les rendre plus drôles, ils ont travaillés sur la façon de leur donner des personnalités différentes : Pimperonnelle est nerveuse et se met facilement en couleur, Pâquerette est calme, douce et apaisante. Flora, au départ, n'était pas une chef mais elle l'est devenue naturellement car elle a toujours de bonnes idées. De plus, elles ont l'apparence de vieilles dames, c'est pourquoi Thomas et Johnston leur ont donné une attitude spécifique : elles trottinent en se tenant droites, elles font des gestes sacadés avec leurs bras, elles gardent les mains loin du corps... Pour représenter ces mouvements, Thomas a du observé des dames âgées au supermarché et la nounou de ses enfants!

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    Les personnages masculins
    L'animateur Milt Kahl dût quant à lui animer le Prince Philippe, tâche difficile. Il le mit en mouvement, ainsi que les rois Hubert et Stéphane, et le laquais. En ce qui concerne l'animation du combat entre le Prince et le dragon, c'est Wolfgang Reitherman qui dirigea la production et Ken Anderson l'animation. Certains plans du prince et des rois ainsi que le hibou furent dessinés par John Lounsbery.

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    La musique

    Pour créer une bande originale qui correspondait à l'univers du film, Walt Disney demanda à un jeune musicien, George Bruns de reprendre et d'adapter la musique créée par Piotr Tchaïkovsky pour son ballet de la Belle au Bois dormant en 1890. Une autre innovation technique donna alors un atout en plus au film : l'utilisation d'un son stéréophonique six pistes améliora nettement la qualité sonore.

      La date/heure actuelle est Ven 26 Avr - 16:35

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